Billets d'humeur & infomations

Une synthèse des différents types d'éditions : "Trois types d’édition", par Samantha Bailly

Suppression de notre fiche Google Business

Nous avons décidé de clore notre fiche "Google Business" de notre magasin.

Pour rappel, cette fiche permet à chaque commerce d'identifier son activité sur Internet, et d'apporter des informations de base, telles que : horaires, plan, photos des lieux, etc.
Mais on y trouve également aussi des commentaires de visiteurs. Si ce monde était parfait, ce serait un avantage pour tout le monde de pouvoir lire des commentaires éclairés - positifs ou négatifs -, rédigés en corrélation avec tous les neurones de l'internaute.

Malheureusement, il peut arriver que ce ne soit pas le cas. Nous avons reçu des avis favorables, et d'autres qui, sans aucune explication, ne nous attribuent qu'une étoile. Impossible de savoir pourquoi, et du coup d'améliorer nos services en conséquence ! Impossible également de supprimer un avis qui, sans explication, ne sert à personne. De même, nous ne pourrions répondre aux avis rédigés dans une langue qui ne nous est pas compréhensible.

Mais il y a aussi les images que font des clients de passage. Ces images viennent s'ajouter aux nôtres, et ne sont parfois pas de qualité. De nouveau, rien à faire : on ne peut pas les enlever sans passer par le bon vouloir de Google.

Doit-on passer notre temps à contrôler les avis et images qui n'apportent rien de concret ?

De plus, qui sait d'où viennent ces avis ? Sont-ce des clients déçus car on ne les a pas autorisés à utiliser nos commodités (il y a en des publiques à 50 mètres) ? D'autres à qui on a gentiment demandé de manipuler nos livres anciens avec un peu de respect ? Ou à qui nous avons refusé le rechargement de leur mobiles, ou de donner nos codes Wi-Fi ? Ou simplement des concurrents (ce que je me refuse à croire) ?
La critique anonyme semble trop facile. Comme notre droit de réponse semble inexistant, nous préférons abandonner cette fameuse fiche Google Business.

La question sera désormais de savoir combien de temps il faudra pour que l'annulation de notre page soit effective... car cela n'est pas de notre ressort non plus !

Heureusement, il nous reste notre site web, sur lequel nous conservons tous nos droits !

Mise à jour : le 11 octobre - soit presque 4 mois plus tard - notre demande de suppression de notre fiche Google Business reste ignorée.

Sommes-nous chers ?

Livres neufs

Les prix de nos livres neufs sont ceux proposés par les grands distributeurs suisses, et sont les mêmes que ceux rencontrés en grande surface et chez les autres libraires.

Ceci vaut pour les ouvrages de fonds, et ne tient pas compte d’éventuelles remises passagères ni rabais liés à une carte de fidélité (qui vous enchaîne avec un commerçant).

En revanche, les livres neufs sont moins chers en France et sur Internet, ces derniers n’ayant pas à payer de loyer en ville et évitant les taxes et impôts !

En achetant chez nous, vous donnez un coup de pouce au plus ancien commerce de Genève (qui n’est absolument pas subventionné, faut-il le préciser).

Et les livres d’occasion & anciens ?

C’est l’inverse, en général nous sommes moins chers que nos confrères européens !
Il est évidemment plus ardu de comparer les livres anciens. Cependant, nous nous efforçons de rester dans des prix bas et honnêtes, comparativement aux offres concurrentes sur les sites spécialisés comme Abebooks ou Antiqbook.
Chez nous, on trouve des livres d’occasion à partir de quelques francs, et quelques dizaines pour de l’ancien. On commande tout livre, neuf ou ancien, même les introuvables…

Mauvaise nouvelle pour les bibliovores : toujours pas de vaccin efficace à ce jour !

A nos clients passionnés par les livres, nous devons toujours leur répondre la même litanie : leur maladie reste incurable à ce jour. Le livre permet de s'évader, voyager, vivre par procuration, et, contrairement à un film - dont l'image ne laisse pas autant de place à l'imaginaire du spectateur - se déguste et s'emporte partout, sans autre matériel.

5 minutes offertes

Réaction à l'article paru dans Le Temps du 31 mai 2017

Article : https://www.letemps.ch/...

M. Meier ne doit pas si bien connaître tous les rouages du livre, et aurait pu se renseigner à la source en ce qui concerne les libraires ! En effet, les micro-mafieux libraires ne touchent pas royalement 40 à 45%, mais au mieux 33% pour les petites librairies, pourcentage auquel il faut retrancher les frais de port et d'emballage parfois exorbitants.

Je pense que M. Meier se trompe de cible. En critiquant les acteurs de la chaîne du livre, il oublie que sans eux, l'auteur n'existe simplement pas (l'inverse étant également vrai bien sûr, mais les auteurs ne manquent pas !). Sans librairie, l'auteur sera noyé dans l'incroyable offre visible sur Internet. Que deviendra son ouvrage, perdu parmi des millions de titres de tous genres ?

Le problème, à mon avis, se situe ailleurs. La cible visée par les auteurs romands est bien trop étroite et difficile à atteindre. Le lectorat français est au moins vingt fois plus important que le lectorat romand, en terme purement numérique. Mais combien d'auteurs français peuvent-ils se targuer de vivre de leur plume ? En proportion, sans doute pas beaucoup plus que chez nous.

Peut-être faut-il avouer que nos auteurs romands peinent également à captiver ? Nous avons un bon rayon de plumes romandes, mais celui-ci ne bouge que très peu, à part quelques grands classiques indémodables. Si l'auteur ne trouve pas ses lecteurs, c'est peut-être qu'il faut une remise en question. Un peintre qui ne vend pas ses toiles ne peut que difficilement remettre la faute sur la chaîne de micro-mafieux que sont les galeristes et autres protagonistes des arts graphiques.

Je pense qu'avant de se prétendre professionnel de l'écriture (et donc, de pouvoir se plaindre à juste titre du manque de revenus !), il faudrait faire ses preuves en travaillant, comme beaucoup d'artistes par ailleurs fort doués, à côté. En effet, nombre de métiers de l'art ne paient pas, et pour cette raison, les vrais artistes, ceux qui préfèrent créer plutôt que gagner de l'argent, ont un travail leur permettant de finir le mois (c'est mon cas, je peux donc en parler !). Les écrivains qui, un jour, franchissent le cap des quelques milliers de ventes, pourront se targuer d'être professionnels, c'est-à-dire vivant de leur art.

Il suffit de faire le test de l'auto-édition pour se rendre compte à quel point il ne suffit pas de savoir tenir droit une plume pour s'en sortir. J'ai en stock quelques dépôts de livres auto-édités, dont certains, visiblement, n'auraient jamais trouvé d'éditeur (français approximatif, fautes non corrigées, impression bas de gamme, couverture amateur, typo et même sujet inexistants...). C'est là que l'on voit le vrai travail des micro-mafieux : une bonne mise en page, un texte travaillé et maintes fois corrigé, correctement orthographié, une couverture qui accroche, un titre pensé; mais aussi un travail logistique pour présenter le livre, le faire connaître, le distribuer, reprendre les invendus, etc. Tout cela a aussi un coût.

Et une librairie coûte cher ! Loyer bien trop élevés, salaires, AVS, achats parfois réglables à l'avance, retours parfois refusés, taxes en tout genres, électricité, etc. Sans parler même de la concurrence d'Internet et de nos amis français, dont les prix ne sont grevés par nos mafieux-importateurs qui nous empêchent de commander directement dans le pays d'origine !).

Les libraires vivent quasiment avec le salaire minimum, et ce ne sont pas les patrons qui s'engraissent, loin de là ! Je crois que de nos jours, la librairie en général est tellement en difficulté qu'un commerce à vendre ne trouvera certainement pas repreneur. Le lectorat baisse, sans doute au profit d'autres filières (Internet, livres numériques) et l'hémorragie semble difficile, voire impossible à stopper.

Ceci dit, certes, 10% pour l'auteur est très mal payé. Mais ou faut-il couper les rentes ? Chez l'éditeur ? L'imprimeur ? Le distributeur ? Le libraire ? Chacun à ses coûts difficilement compressibles... et cela représente beaucoup de personnel et d'infrastructures, menant parfois à des pertes sèches.

Comme je ne me contente pas de critiquer, j'ai créé le site auteurs-romands.ch, dont le but est de faire mieux connaître notre littérature spécifiquement romande. Et non, le site n'est pas gratuit, car il y a tout un travail derrière !

(PS. M. Meier, comme vous vous êtes probablement mis à dos, par vos propres facultés, l'ensemble des micro-mafieux, vous aurez ainsi de facto l'occasion de tester par vous-même ce que donne l'absence de tous ces parasites : serez-vous à même de faire mieux et, d'ainsi, vivre de votre art ? Je doute que vous puissiez dépasser le cercle de votre famille et de vos amis - mais sait-on jamais ?).